La synergie entre les directions métier et la DSI est une nouvelle priorité pour les cadres dirigeants européens, avant la réduction des coûts.
Depuis bien longtemps déjà, le fonctionnement en silo des directions métiers est considéré comme une des causes de dysfonctionnement des entreprises. Même si ces nombreuses raisons empêchaient son évolution vers plus de synergie. Aujourd’hui, plus rien ne s’y opposerait. D’abord, les technologies de travail collaboratif sont matures et assez largement déployées. Et désormais les esprits semblent en être convaincus si l’on en croît l’étude que vient de réaliser le cabinet Vanson Bourne pour le compte de l’éditeur Sunguard Availability Services (1) selon laquelle plus de neuf cadres dirigeants des entreprises françaises sur dix estiment qu’une meilleure transversalité entre les directions métiers et la DSI offrirait un avantage compétitif.
Parmi les principaux avantages escomptés par les dirigeants français, on peut citer une plus grande efficacité (65%), une innovation portée par les nouvelles technologies (53%), une réduction des coûts (52%).
L’étude met en lumière un regain de confiance au sein des entreprises. Les organisations sont repensées dans le but de saisir de nouvelles opportunités et les technologies apparaissent comme le catalyseur de ce changement. « Nous observons une impulsion positive, levant les barrières liées à la culture du résultat, et mettant la collaboration, l’innovation, l’efficacité et la flexibilité au centre des stratégies de croissance, commente Keith Tilley, Executive Vice President de SunGard Availability Services.
Bénéfices à tirer d’un meilleur alignement
des initiatives avec la DSI en France (en %)
Source d’avantage compétitif |
94 |
Meilleure efficacité |
65 |
Développement de l’innovation grâce à la technologie |
53 |
Plus grande flexibilité organisationnelle |
28 |
Réduction des coûts |
52 |
L’étude révèle également des écarts significatifs quant au niveau de collaboration entre la DSI et les autres directions métiers. En Suède et en Irlande, par exemple, l’ensemble des équipes finance et marketing interrogées, estiment travailler étroitement et efficacement avec la direction informatique, suggérant ainsi que ces régions présentent la cohésion interdépartementale la plus poussée.
En France, la direction marketing semble avoir la relation la plus étroite avec la DSI lorsqu’il s’agit de générer de la croissance et de garantir la disponibilité de l’entreprise : 95% des répondants appartenant au département marketing ont indiqué travailler étroitement avec la DSI. Par ailleurs, 75% d’entre eux considèrent que la DSI devrait se voir allouer un budget plus important pour les aider à apporter davantage de valeur à l’entreprise ; une opinion partagée par 69% des directeurs financiers !
Néanmoins, c’est au sujet du rôle de la DSI dans les entreprises que se dessine le plus grand contraste entre les différentes régions étudiées. La Grande Bretagne étant de loin le pays ou les directions marketing estiment que les DSI devraient faire partie du comité de direction alors qu’aucun des directeurs financiers et marketing français estime que cela devrait être systématiquement le cas.
La disponibilité de l’entreprise et la résilience sont aujourd’hui perçues comme des piliers de la croissance et de la préservation de l’image de marque de l’entreprise. Au Royaume-Uni, l’un des pays européens les plus matures, 38% des cadres dirigeants considéraient en 2010 que la création d’une entreprise « toujours opérationnelle », s’efforçant de répondre aux demandes des clients et des salariés 24/7, était important. Un pourcentage qui est passé à 54% sous la pression actuelle. En France, si l’évolution est moins marquée, les chiffres reflètent la même tendance. Dans toute l’Europe, les DSI sont les plus conscientes du rôle majeur de la disponibilité de l’entreprise. Plus du double considère aujourd’hui qu’une entreprise « toujours opérationnelle » est cruciale pour sa réussite, passant de 28% à 60% en trois ans.
« En France, les directions métiers considèrent encore majoritairement les prestataires technologiques comme des partenaires techniques, se limitant à garantir la sécurité et la conformité des infrastructures informatiques (53%) » explique Loïc de Montgolfier, Directeur Général de SunGard Availability Services Europe de l’Ouest.
(1) Sunguard Availability Services est la division Conseil de l’éditeur Sunguard
____________
A propos de l’étude
L’étude a été menée par Vanson Bourne au cours des mois de septembre et octobre 2013. 550 personnes ont été interrogées dont 250 au Royaume-Uni, et 100 en France, en Suède et en Irlande. Quatre départements métier ont été visés par l’étude : les départements Informatique (220), Finance (110), Marketing (110) et Ressources Humaines (110).