L’algorithme de Google inclut désormais la vitesse de chargement des pages. L’optimisation de la performance ne concerne désormais plus seulement les utilisateurs finaux : les robots d’indexation, eux aussi, doivent avoir la meilleure expérience possible.
Performance multicanale : nouveau pilier du SEO ?
« Soignez vos contenus ! Utilisez des mots clés ! Faites des mises à jour régulières ! » Les techniques traditionnelles de référencement naturel ont longtemps fait les choux gras des prestataires de services comme de la presse en ligne et autres blogs spécialisés SEO. Dans le même temps, les moteurs de recherche, Google en tête, n’ont cessé d’affiner leur algorithme d’indexation, afin d’optimiser la pertinence et la qualité de leurs résultats. Si la qualité des contenus reste un facteur essentiel pour un bon référencement naturel, elle ne suffit plus à améliorer (ou maintenir) un ranking : vitesse de chargement du site et compatibilité mobile font désormais partie des critères clés analysés par les robots.
De son « Red Slow Label » pour signifier les sites lents, au « Mobile-friendly label » pour valoriser les sites optimisés pour mobiles, Google a d’ores et déjà jeté un pavé dans la mare du SEO. Et il est temps pour les entreprises cherchant à améliorer leur référencement et leur ranking, de se pencher minutieusement sur les performances de leur site, tous canaux confondus.
70% du trafic total d’un site web est généré par des robots d’indexation
On connaît l’importance d’optimiser la performance de son site web et/ou de son application mobile pour offrir à ses utilisateurs finaux l’expérience la plus satisfaisante possible et favoriser ses taux de conversion. Tests de charge, analyse du comportement des utilisateurs, mesures des temps de requêtes, analyse des services tiers, etc. : les outils de gestion de la performance applicative donnent, à cet égard, des résultats particulièrement fins et pertinents.
Ce qu’on sait moins, c’est que jusqu’à 70% du trafic total d’un site ou d’une application peut provenir de robots d’indexation. Une société de ventes aux enchères en ligne a ainsi mesuré que les robots Google (googlebots) représentaient entre 500 000 et 1 million de requêtes par jour sur ses serveurs. Certaines entreprises vont même jusqu’à dédier une partie de leur data center à ces seuls robots.
Parce qu’ils « pilonnent » votre application jour et nuit, les robots d’indexation impactent de fait sa performance, et donc potentiellement la qualité de l’expérience offerte dans le même temps à vos utilisateurs « réels ». Quels que soient par ailleurs les efforts réalisés pour optimiser cette dernière. Il est donc essentiel, d’abord d’inclure le trafic généré par ces robots dans vos données de supervision applicative, ensuite d’en analyser le comportement pour en tirer le meilleur parti en matière de SEO.
Une analyse de la performance orientée « robot »
Les robots recensent et indexent les pages de votre site web, selon une logique qui n’est pas forcément celle d’un utilisateur « réel ». Comprendre le comportement de ces robots, identifier les pages qu’ils parcourent et mesurer la performance qu’ils expérimentent sur chacune d’elles, vous permet de déterminer quelles actions sur quelle portion de votre site ou de votre application vous devez réaliser. Cela peut par exemple vous permettre de découvrir qu’une landing page, pourtant spécialement conçue dans une perspective SEO, ne répond pas à ses objectifs à cause d’un temps de chargement de plusieurs secondes.
En agissant sur les pages indexées par les robots pour en améliorer les temps de réponse, vous adressez de manière optimale les critères des moteurs de recherche relatifs aux performances. Ce qui vous permet, de fait, d’améliorer votre ranking et de gagner potentiellement plus de trafic organique.
Pour résumer, les robots d’indexation doivent retenir toute votre attention en matière de performance applicative. Parce qu’ils impactent vos data centers et, par conséquent, la qualité de l’expérience globale offerte à vos utilisateurs, mais aussi parce qu’ils sont garants de votre bon référencement dans les moteurs de recherche, leur prise en compte dans la gestion de votre performance applicative devrait relever aujourd’hui de l’évidence stratégique pour toute entreprise un tant soit peu digitalisée.