Les accessoires connectés sont devenus le cheval de bataille de l’éditeur Salesforces

En juin dernier, le patron de Salesforce, le médiatique Marc Bénioff ,lors de sa manifestation parisienne Salesforce tour, avait mis en avant les technologies « disruptives » qui allaient transformer notre vision du travail. Elles justifient l’investissement de la firme dans de nouveaux logiciels pour relier  tous les accessoires connectés ( lunettes, bracelets) aux applications »cloud « de Salesforce. Pour relier ce nouveau monde aux applis connues, la firme a conçu Salesforce wear, annoncée en juin. Cette plateforme de développement a connu,hier,sa seconde vague d’annonces. L’objectif de l’américain est,entre autre,de démontrer qu’il avait su créer rapidement un écosystème de partenaires .En juin dernier,Adam Seligman (photo), vice-président des relations développeurs expliquait la démarche de l’éditeur :seligman01 « Ces nouveaux appareils possèdent tous une architecture applicative, des types d’interface utilisateurs et des flux de données différents. Le package Wear Developer Pack contient des outils d’identification, des accès sécurisés aux API et le middleware nécessaires pour connecter un appareil à notre plateforme Salesforce1 Platform. Cela permet ainsi aux développeurs de se focaliser sur l’essentiel, des scénarios d’utilisation innovants. »

 

Pour Guillaume Roques, le responsable des relations avec les développeurs, le marché des accessoires connectés (appelés wearables aux USA) va exploser et le développement d’application concernera surtout les entreprises. «Tous les nouveaux scénarios d’usages de ces accessoires montrent qu’ils vont stimuler l’ensemble des échanges qui existent déjà. Qu’il s’agisse des 5 milliards de mobiles, des centaines de millions d’utilisateurs de réseaux sociaux et les applications de relations clients, leur intégration vont générer de nouveaux usages pro alors qu’on les imaginait surtout dans le grand public. Le fait de pouvoir, par exemple, consulter, sur sa montre au travers des réseaux sociaux, avant un rendez vous, les points communs qui peuvent réunir les personnes invitées ,mais aussi tous les derniers échanges rend la réunion beaucoup plus efficace».
Si les ventes d’accessoires dépasseront cette année les 19 millions d’unités, en 2018, l’IDC parie sur plus 111,9 millions d’unités, soit une progression de 78,4%.Outre Sales forces, Google et Intel parient beaucoup aussi sur ce créneau

Une deuxième vague d’objets encore plus sophistiqués

Lors du lancement en juin, sales force avait mis l’accent sur les produits exécutant le système d’exploitation Android wear, avec les accessoires connectés de Google ( lunettes), les chips d’ARM, le brassard capteur de Thalmic, les vêtements intelligent d’OM Signal et les équipements de mesures médicales de Philip et deFitbit.
Hier, Epson (photo ci dessus) , Jawbone, Meta, Oculus et Vuzix ont rejoint ce premier groupe
Cette nouvelle série d’appareils portables qui peuvent se connecter avec les outils Salesforce, stimulent l’imagination . Pas trop chères, les lunettes intelligentes conçues par Epson ne sont pas encore aussi élaborées que celle de Vuzix ( photo) images-16avec ses fonctions de réalité augmentée. Elles permettent , par exemple,d’afficher les prix des objets identifiés sur le net lorsqu’on fait ses courses. Le « top du top » restant les lunettes meta pro qui sont équipées d’un écran holographique. Seul le casque de réalité virtuelle pour une expérience 3D immersive, le rift d’oculus exploite des volumes de données supérieures. Avec cette deuxième vague de périphériques révolutionnaires, Saleforces entre dans les fonctions de « commandes contrôle » en 3D où l’interactivité des informations permet de prendre en temps réel des décisions précises. Cela rappelle les casques 3d des pilotes de chasses qui affichent en temps réels les paramètres stratégiques de leur avion.

Bientôt des concierges très intelligents
Les applications pour Google Glass sont les plus nombreuses comme celle de l’intégrateur APX-Labs a créé pour les techniciens de maintenances. Ils auront avec leurs lunettes accès à l’histoire de la réparation de la machine mais pourront aussi créer des tickets d’incidents avec des commandes vocales. Plus intrusive, Proximity Insight a développé une application pour les hôtels afin d’alerter les membres du personnel qu’un client important est à proximité. Click Software a de son coté créer une application pour optimiser ses rendez vous et ses déplacements « terrestre » sur sa montre. On pourrait ainsi éviter de passer trop de temps en discussion et ne pas décaler ensuite ses rendez vous. Va ton bientôt croiser dans les rues de véritables zombies pilotés à distance et parlant tout seuls? C’est le risque mais il  y aussi beaucoup d’espoirs derrière ces applications. Pour certains médecins qui étudient les lunettes intelligentes dans un contexte d’aide à la personne , le fait de pouvoir associer des mots et de reconnaître les personnes pourraient servir aux personnes souffrant d’Alzheimer de reculer les échéances de leur dépendance.

Les dangers prévisibles d’autres dépendances crées avec de nouvelles panoplies d’interfaces associant cloud et accessoires de visualisations interactifs ne seront pas à négliger. Cette cyber révolution, un peu inquiétante, devrait etre l’occasion d’un véritable festival lors du rendez vous annuel de Salesforce, Dreamforce du 14 au 16 octobre prochain à San Francisco