Préannoncée en juin dernier, la nouvelle infrastructure proposée par HP a pris forme aujourd’hui avec une nouvelle génération d’ordinateurs. Pour sa première conférence hors de HP inc, Meg Withman présente à Londre pour l’annonce n’avait plus de voix pour commenter les annonces . Ella a laissé son équipe présenter la nouvelle génération. Elle va au-delà de ce que proposaient les infra hyper convergées.
Si ces dernières n’avaient fait que rapprocher stockage et calcul ( Compute), le nouveau Synergy outre la » fabrique », le réseau interne des serveurs, fait le lien entre le calcul et tout ce que l’on désire, entre les environnements Cloud et les infrastructures plus classiques. Selon HP, cette nouvelle classe d’infrastructure qui sera disponible en avril 2016 a vocation à intégrer les solutions existantes qu’elle soient « réelles» comme les anciens ERP, virtualisées ou«conteneurisées». Dans les faits, on se rend compte qu’elle peut associer d’anciennes structures mais le coeur de cette infrastructure qui repose sur un réseau fermé sera « composable »: c’est à dire construite sur des pools de serveurs calcul, de stockage et d’un réseau de composants programmables «fluides et rapides», des blocs hardware bien ventilés afin qu’ils puissent être rapidement associés et inversement, désacouplés.
Tout réside dans la programmation par logiciel
La nouveauté vient du logiciel One view composer qui réside sur un serveur dédié qui permet d’affecter « à la volée» telle unité de traitement avec telle application et le volume de stockage désiré pour répondre aux besoins spécifiques d’une application ou à la charge de travail qu’elle requiert.
Selon HP, en traitant essentiellement l’infrastructure matérielle sous forme de codes, les éditeurs de logiciels et les développeurs et les Devops peuvent «contrôler par programme «l’infrastructure et construire de nouveaux flux de travail tout en limitant l’overprovisionning.
Un hardware configurable en fonction des applicatifs
Concrètement, ce projet prend la forme d’un ordinateur associant plusieurs racks par « composeur»dans lesquels on trouve une nouvelle génération de châssis serveur hyper dense. Classiquement on retrouve des unités de calcul de 2 ou 4 processeurs Xeon de dernière génération ( X86) de 2 u d’épaisseur mais aussi des unités de stockage d’une capacité de 40 disques SSD ou magnétiques dans un bloc de format réduits de ( 4 U pouces, à vue d’oeil). Les interfaces des disques 3,5 pouces sont de type SAS dans le blocs mais ils pourraient aussi être compatibles avec les disques SATA. La nouveauté vient de deux unités dédiés, le « Composeur».
Le premier, comme son nom l’indique, n’est ni plus ni moins qu’un serveur dédié qui permet de composer pour l’ensemble des racks qu’il gère, un ensemble cohérent à l’aide de templates, des scripts pour automatiser les liens entre hard et soft. Le temps passé sur le déploiement, la mise à jour, la migration et le dépannage peuvent être réduits de quelques heures ou quelques jours à quelques minutes, selon Desrahj Sing, l’un des responsables de l’informatique interne d’HP qui gère la bagatelle de 41 000 serveurs et 85 petaoctests de Données.
HPOne view : un jeu limité d’API pour simplifier les configurations
L’ensemble de l’Api de One viiew constitue le fondement du système. Il a été élaboré en collaboration avec plusieurs acteurs de l’open source. Dés le mois de juin, HP avait prévenu :«Pour accélérer le chemin vers cette nouvelle classe de l’infrastructure, nous lançons notre infrastructure d’API Composable et le Programme Partenaires d’infrastructures Composable HP.»
Chief Software, Docker, Puppet Labs, Ansible, et VMware avaient signé sur pour soutenir cette initiative
Cette seule API ouverte est native dans HP OneView, qui automatise le provisioning, la configuration et la surveillance de l’infrastructure HP.
En intégrant l’API «Composable» de HP, des éditeurs de logiciels et fabricants de hardware comme Arista peuvent facilement intégrer leurs produits dans l’offre du constructeurs, une approche que l’on retrouve du coté des applications SDN qui sont d’ailleurs intégrables à ces serveurs.
Plus question donc de redéfinir les liens entre, serveurs, application et stockage. Les templates qui utilisent des outils Docker ont l’intérêt de pouvoir manipuler facilement des objets( OS, hyperviseurs, Applications), le nom de l’offre HP « compose » reprend d’ailleurs les fonctions compose de Docker. Jenkins, le gestionnaire de versions de logiciels streamer comme son nom l’indique permet de pousser les configurations sur les unitées visées. Le fabricant de commutateur Arista qui a participé à l’élaboration de ces composants utilise les interfaces de HP OneView ( basées sur des API Rest).Interrogé sur l’association de l’EOS d’Arista qui met aussi à disposition automatiquement dans un réseau local (VLAN) des interfaces virtuelles et des plates-formes programmables, le responsable de la démo précisait : » Non c’est vraiment un produit HP à partir d’un linux maison. Mais il va évoluer et supporter les normes de serveur ouvert et l’on pourra faire tourner leur EOS, comme d’autres. Mais celui-ci n’est pas à la base des fonctions propres du composer ».
Neil MacDonald, le Vice President et General Manager, précisait lors de la conférence ce matin. « HP OneView fournit une plate-forme de gestion de l’infrastructure universelle qui est suffisamment souple pour évoluer à partir du centre de données et sera optimisé pour les équipes d’infrastructures. L’intérêt de nos clients communs est de configurer et gérer leur infrastructure informatique d’une manière plus automatisée et efficace. » Une manière non dissimulée de montrer que l’accord Arista -HP se présente comme une alternative face à Cisco.
« En fournissant l’interopérabilité avec cette API, les éditeurs de logiciels peuvent soutenir les exigences des clients pour les environnements informatiques traditionnels et l’économie numérique en croissance rapide. » La disponibilté continue des applications et des services requiert une automatisation basée sur des règles d’applications et de l’infrastructure à travers les habituelles suites de Dev / Test / Production. L’API « Composable » de HP permettrait une intégration dans les chaînes d’outils d’automatisation Dev / Test / Production pour répondre aux besoins des entreprises. Comme dans ses autres offres autour d’Hélion, HPE favorise la création d’un écosystème efficace.