L’Europe ne veut pas louper l’internet des objets. Elle relance les projets de coopération en investissant 700 millions pour la 5 G.
La Commission européenne a annoncé par la voix de la commissaire Neelie Kroes et Werner Mohr, le président de l’association 5PPP, qu’elle allait lancé un «partenariat public-privé » sous l’appellation « réseaux avancée 5G pour l’internet du futur « . Le programme vise à » stimuler le développement des infrastructures de réseau internet pour assurer des services de TIC de pointe pour tous les secteurs » . Ces décisions reposent sur la nécessité de stimuler le marché qui profite de l’évolution des technos. On prévoit ainsi une progression de 2 Millions d’emplois dans les télécoms. Pour mieux comprendre les enjeux, un petit tour sur le site de Neelie Krose s’impose : http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/kroes/
L’évolution de l’industrie des Mobiles entre : 2011-2015 | ||
2011 | 2015 | |
Nombre d’abonnement mobiles | 6.6 milliards | 9.1 milliards |
Nombre d’abonnés Mobile | 3.6 milliards | 4.6 milliards |
Nombre de connexions haut débit ( broadband) | 1.3 milliards | 3.2 milliards |
Nombre de connexions LTE | 10 millions | 353 millions |
Revenus des industriels des Mobiles | 1500 milliards | 1900 milliards |
Revenus des opérateurs mobiles | 984 milliards | 1100 milliards |
Dépenses d’investissement des industriels | 189 milliards | 204 milliards |
Dépenses d’investissement des opérateurs | 158 milliards | 173 milliards |
Contributionaux fonds publiques | 617 milliards | 718 milliards |
Nombre d’emploi de l’industs (worldwide) | 8 millions | 10 millions |
Revenus et investissements évalués en dollars | ||
source: A.T. Kearney, GSMA Wireless Intelligence et Machina Research (2012) | ||
Avec un budget indicatif de 700 millions € , la Commission a fait valoir que » chaque euro de financement public devrait déclencher des investissements supplémentaires compris entre trois et dix euros. Les contrats de partenariat auront pour but de développer de nouvelles technologies, des produits et services qui donneront à l’industrie européenne une position de leader sur les marchés mondiaux.
Pour l’instant, la 5 G n’était qu’un grand projet. Appellé Metis, (https://www.metis2020.com) il regroupait vingt-neuf acteurs du monde des télécoms et fonctionnait avec 27 millions d’euros de budget, une partie étant financée par la Commission européenne, 80 personnes y travaillant à plein temps.
Lors du dernier colloque annuel de L’Idate à Montpellier,Viktor Arvidsson, directeur de la stratégie d’Ericsson France, avait lors de son intervention donné des repères pour comprendre cette évolution : « La 2G faisait de la voix, la 3G a introduit l’échange de données et donc de nouveaux usages, et la 4G est dans cette continuité. Mais la 5G sera une rupture car elle devra intégrer une masse énorme d’objets connectés, qui pourraient être 50 milliards en 2020 » La 5G sera avant tout pour l’utilisateur une révolution en terme de vitesse: alors que les standards actuels permettent au mieux des pics de débit 150 megabits/seconde, la technologie de 5e génération irait « au-delà du gigabit. »
Cette annonce de la commission européenne paraît être une réponse aux annonces chinoises et coréennes récentes. Huawei, désormais numéro deux mondial des réseaux et fournisseur de nombreux opérateurs dans le monde, va investir 600 millions de dollars dans la 5G. Sur son show room de Shenzen,elle préente la 5 G comme un technologie capable de diffuser 50 gigabits par cellules . Ce qui permettrait d’offrir selon Huawei plus d’un gigabit par seconde. Samsung de son coté avait annoncé en mai avoir testé avec succès une connexion prototype de 5G délivrant très exactement 1,056 Gb/s sur une distance de deux kilomètres entre deux terminaux avec l’aide de prés de 64 antennes. À titre de comparaison, les réseaux 4G/LTE (Long-Term Evolution), offrent un débit maximum descendant de 100 Mb/s.
En attendant le début d’un projet concret
L’objectif des deux asiatiques est de convaincre les opérateurs qu’ ils dominent depuis des lustres les technos 4G,en investissant dans des technologies 5G dont la teneur et les fréquences n’ont pas été encore décidées. On parle de 2020 pour les premiers déploiements qui devraient utiliser des très hautes fréquences, qui restent à définir, les fréquences de l’aéronautique étant visées. Pour conclure on peut, en souriant, s’attendre à un autre avantage. Elles devraient nous débarrasser des déjections des pigeons et de ces misérables volatiles, souvent porteurs de bactéries comme Campilobacter jejuni et autres salmonelles, qui ne seront plus très chauds( quoique…) pour s’approcher des grandes villes vu la concentration d’ondes radios . Affaire à suivre
Neelie Krose : http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/kroes/