Paul Maritz, l’ex patron du développement de Microsoft et désormais pdg de Pivotal, une spin off de VMWare, avait résumé assez simplement la problématique du Cloud en quatre points lors d’une conférence logicielle , en mai dernier à Las Vegas.

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1- l’intégration avec les applications existantes « L’interaction nécessaire avec les anciennes applications et une excellente compatibilité avec l’infrastructure existante est une nécessité absolue.  «il faut relier l’existant et le dimensionner selon les besoins avec le cloud, d’où l’expression souvent utilisée  de liens « élastiques ».

2- la gestion des gros volumes Pouvoir s’interfacer sur des stockages hétérogènes de très gros volumes de données , conditionne la taille des outils et leurs modes de fonctionnement.

3- la gestion des évènements et le RAD La gestion de gros volumes d’événements en temps réel, associée à une télémétrie lourde induit aussi le développement rapide d’applications, «Ce qui est d’abord un problème d’automatisation ».

4- La prise en compte de l’internet des objets La nécessité d’ouverture vers des millions de données différentes augmentera avec le poids grandissant de l’internet des objets. La récente multiplication des offres de services montre d’ailleurs la part grandissante des grands acteurs. Face à ces déclarations d’intentions, très raisonnables en mai et l’annonce de la semaine passée, on peut se demander si le travail « d’OS du cloud » n ‘était pas déjà largement monopolisé depuis quelques années par Azure, Open stack ou surtout Amazon, sans parler d’une dizaine d’outils en provenance d’IBM ou d’Oracle. Lorsqu’on voit la centaine d’offres d’outils complémentaire qui s’y greffe, la question subsiste : » N’est-ce pas trop tard pour créer un nouveau front ? », les développeurs étant déjà submergés d’outils en tous genres.

Un nouveau Lamp

La firme Pivotal y croit et veut recréer sur le cloud la richesse de ce qui existe déjà avec LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP) dans l’open source. Outre la cloud foundry et Hadoop, Pivotal parie sur Greenplum, la base de données SQL open source issue de Postgress. Entre Hadoop et Greenplum, le générateur de requêtes Hawq effectuera les commandes à base de SQL. Une interface simplifiée issue de Mozy permettra d’effectuer tableau de bord et back-up facilement.

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La garantie Maritz

On serait assez sceptique sur cette nouvelle « pièce montée à base d’open Source » si la firme n’était pas dirigée par Paul Maritz, l’un des anciens piliers de Microsoft qui a quitté le siège confortable de Vmware pour cette start up déjà évaluée à plus d’un milliard de dollars. Elle a récemment reçu un chèque de 105 millions de dollars de General Electric car l’industriel y voit la plate forme logicielle du futur. « On veut qu’elle fonctionne comme une montre suisse » précisait Maritz lors de la présentation.

« La plateforme de prochaine génération pour le Big data et le fast data »

L’outil, lancé la semaine passée, par la start up appelée PIvotal One, paraît, bien sûr ,répondre aux critères de l’outil idéal. L’ensemble repose donc sur Cloud Foundry , la plate forme open source (PAAS ), déjà disponible sur Amazon Web Services . Elle sera donc maintenant en version téléchargeable pour les entreprises.

Le programme dispose de quatre services de bases : Hadoop pour la manipulation des données, un service d’analyse et de BI (Ax Pivotal), une messagerie Inter applicatif (Rabbit mq), et une véritable base de données relationnelle Greenplum. Pour créer des applications, le système s’interface sur les principaux langages actuels de développements rapides comme : Ruby, Java, et les outils de .Net. L’évolution notoire du système issu de Cloud Foundry est de pouvoir créer des applications légères entièrement en interne avec des outils supportés dans un cadre de services.

Les notions de load balancing, de gestion des DNS, de contrôle d’accès et d’administration font partie intégrante du logiciel. La sécurité et la confidentialité du code seraient réelles, ce qui selon Pivotal, n’est pas flagrant chez les concurrents, l’étiquette « open source » étant souvent synonyme de logiciel « à sécuriser ». Les développeurs, selon Maritz, pourront se concentrer sur le code sans se soucier du paramétrage de l’infrastructure et du middleware. IBM aurait déjà proposé une « pack de compatibilité » avec le programme WebSphere Buildpack et SAP par la voix de son directeur technique Vishal Sikka aurait annoncé que la firme étudiait « les fonctions d’automatisation de PIvotal One ».

Selon les informations recueillies dans la presse anglo-saxonne, c’est la capacité de collecter différentes sources et de faire tourner l’application sous différentes formes de Run Time dans des machines virtuelles qui serait déterminante. On la verra à la fois sur un cloud privé basé sur vSphere de VMware ou sur un cloud public basé sur vCloud, comme Bluelock ; ou encore dans un nuage de OpenStack , y compris Rackspace et HP. La force de l’outil serait dans l’automatisation des raccordements « de plomberie ».

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Pour Paul Maritz , la nouveauté tiendrait aussi à la simplicité des commandes, un argument selon nous, certainement liée aux outils de Rabbit MQ. Le Loggreagator de Pivotal CF permettrait de suivre dans les détails le flux continue des données qu’il s’agisse des actions des utilisateurs ou des évènements internes.L’outil  est disponible gratuitement pour 60 jours et fonctionne avec vSphere 5.0, 5.1 or 5.5 . L’engouement des partenaires pour créer des applications complémentaires montrera si la pièce montée est aussi séduisante qu’annoncée.