Ingénieur développement Web Java, systèmes embarqués, et DevOps ainsi que les spécialistes du cloud et du big data sont les profils identifiés par le cabinet Computer Futures pour les années à venir.

Dans la lignée du rapport de France Stratégies « Les métiers en 2022 » (voir encadré ci-dessous sur l’analyse du secteur informatique), le cabinet de recrutement spécialisé dans lʼIT Computer Futures, a réalisé une enquête sur les métiers les plus recherchés dans le secteur de lʼIT. Le développement est à l’honneur et ce quelles que soient les technologies, les domaines d’application ou les méthodes. Si le marché de lʼinformatique est censé rester stable pour les 10 années à venir, des projections plus heureuses prévoient une croissance du secteur supérieure à la moyenne. Au total, environ 191 000 postes seraient à pourvoir sur la période 2012-2022. Un secteur qui a tous les atouts pour attirer les jeunes diplômés.

Recrutement IT : lʼannée 2015 profite au secteur

De son côté, Syntec Numérique a prévu pour le secteur une progression de 1,5% en 2015 contre seulement 0,7% en 2014. Une croissance qui s’accompagne de nouveaux besoins en ressources humaines pour les entreprises. Syntec Numérique prévoit plus de 36 000 créations d’emplois dans le numérique dʼici 2018 ».

Par ailleurs, l’année 2014 a été marquée par une augmentation considérable des levées de fonds dans les secteurs de l’édition de logiciel et du web/e-commerce, deux secteurs qui se distinguent par leur dynamisme et leur bonne santé, et dans lesquels Computer Futures place respectivement 36% et 27% des candidats. Viennent ensuite les secteurs de l’industrie, des Télécoms, et des ESN (Entreprises de services en numérique).

Un paradoxe : la bonne santé du secteur, mais une pénurie de candidats

Le secteur informatique détient le record absolu en termes de croissance de lʼemploi (16 trimestres consécutifs de croissance, selon le Syntec Numérique). « Le Big Data, le développement web, le développement logiciel et les systèmes embarqués sont de véritables moteurs du secteur, et ils prennent une ampleur sans précédent » affirme Sebastien Franck, avant de poursuivre : « Les salaires confirment cette dynamique et sont un plus non négligeable : un ingénieur en développement peut gagner jusquʼà 60K par an, 85K€ pour un data scientist et jusquʼà 120K€ pour un responsable du développement ». Conséquence de cette bonne santé du secteur, seuls 8% des ingénieurs craignent pour leur emploi.

Paradoxalement, malgré le dynamisme du marché, le secteur de lʼIT fait face à des problèmes de recrutement, notamment dans le domaine des logiciels, des ESN, la faute à un turnover important, et à la difficulté à trouver des personnes correspondant au profil demandé.

Les conseils du cabinet Computer Futures
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Les profils les plus recherchés

Ingénieur Développement Web
Maitrisant tous les langages informatiques, l’ingénieur développement web est en charge de développer l’ensemble des fonctionnalités des sites internet, de la réalisation purement technique au développement informatique. Polyvalent, l’ingénieur développement web analyse, en amont, les besoins du client, avant de proposer une recommandation technique en adéquation avec le cahier des charges.

Ingénieur en Développement Java/J2EE
Familier des environnements informatiques Open source, lʼingénieur en développement Java/J2EE participe aux phases de conception, de réalisation dʼapplications en environnement web, de maintenance corrective et évolutive des différents modules logiciels développés par ses clients.

Ingénieur en Développement Systèmes embarqués
Les systèmes embarqués sont constitués d’une partie matériel et d’une partie logiciel. Ces deux parties communiquent en permanence en utilisant des composants à la fois actifs et passifs. Le travail de l’ingénieur en développement systèmes embarqués consiste à maîtriser les caractéristiques de ces composants pour éviter les problèmes de communication de données dans le système. Quʼil travaille dans l’automobile, l’aérospatial ou le multimédia, son rôle reste le même : veiller à ce que les bons ordres parviennent aux bons objets, afin qu’ils exécutent les bonnes tâches.

Ingénieur DevOps
Généralement expérimenté, lʼingénieur DevOps a une double mission : dʼune part, il oeuvre au développement de lʼentreprise, en optimisant par exemple le fonctionnement des équipes de travail. De lʼautre, il met ses compétences en matière dʼarchitecture système et de test au service de son client. Manager, il travaille aussi à la mise en place dʼune coopération efficace entre les différentes équipes.

Cloud & Big Data
Lʼexplosion du volume de données échangées engendre des problématiques de transports, de stockage (sécurité) et de traitement (analyse et rapidité). Les forts investissements dans le cloud viennent essentiellement dʼéditeurs de logiciel. À la fois informaticien et statisticien, lʼexpertise du spécialiste du Cloud et du Big Data est extrêmement prisée.


 

25 Profils IT

Les prévisions de France Stratégie

Le nombre d’emplois dans le domaine de l’informatique devrait encore progresser au cours des dix prochaines années, à un rythme bien supérieur à celui de l’ensemble des métiers (+ 1,8 %), mais avec des évolutions contrastées selon les familles professionnelles.
Ainsi, les techniciens et surtout les ingénieurs de l’informatique devraient continuer à bénéficier de perspectives d’emploi favorables (respectivement + 1,1 % et + 2,3 % de créations nettes par an), compte tenu des besoins toujours croissants en fonctions d’expertise. A contrario, l’emploi des employés et opérateurs de l’informatique devrait rester stable.
Dans un scénario plus favorable aux technologies de l’information et de la communication, la hausse de l’emploi dans les métiers de technicien et d’ingénieur serait encore accentuée tandis que le nombre d’employés resterait stable.
Exercées dans des secteurs d’activités très variés, ces professions sont relativement sensibles à la conjoncture économique et connaîtraient des perspectives d’emploi légèrement amoindries dans un scénario économique globalement plus dégradé.
Sur la période 2012-2022, les départs en fin de carrière concerneraient 81 000 personnes en emploi dans ces métiers. Au total, selon le scénario central, 191 000 postes seraient à pourvoir à l’horizon 2022 (hors mobilité professionnelle), représentant chaque année 3,1 % des effectifs, soit une proportion légèrement supérieure à celle projetée pour l’ensemble des métiers (3,0 %).